11e Edition des Assises des délais de paiement : retour sur un défi majeur pour les TPE/PME

Le jeudi 17 octobre s’est tenu la 11e édition des assises des délais de paiement et des financements. L’observatoire des délais de paiement est chargé de suivre l’évolution des délais de paiement interentreprises, dans le secteur privé et public (État, hôpitaux, collectivités locales). Il est composé des représentants des principales fédérations et associations professionnelles (U2P, MEDEF…) et des grandes administrations (Trésor, DGFiP, DGCCRF, DGE, Banque de France, Insee…).

Introduction :

Les retards de paiement sont devenus un défi majeur pour les TPE/PME. En France, la dégradation des délais de paiement continue d’aggraver les difficultés de trésorerie des entreprises. Ledéficit de trésorerie est estimé à environ 15 milliards d’euros en 2023 dû aux retards de paiement. En 2024, la situation s’aggrave, avec des retards moyens atteignant 12,9 jours, un niveau plus élevé que les années précédentes.

Les grandes entreprises : les plus mauvais élèves ?

Cette dégradation des délais met en évidence une inégalité préoccupante : plus de la moitié des grandes entreprises et 44 % des ETI payent leurs fournisseurs en retard, pour moins de 30 % des PME. Contrairement aux TPE qui respectent majoritairement les délais légaux, les grandes entreprises retardent souvent délibérément leurs paiements pour optimiser leur trésorerie. Ce comportement s’explique par une mauvaise organisation interne et un manque de prise de conscience.

Les solutions : un cadre à renforcer

Après plusieurs témoignages de chefs d’entreprises, les médiateurs d’entreprise et de crédit présents ont insisté sur les solutions possibles : la médiation, l’affacturage, l’affacturage inversé et l’assurance sur le risque de défaillance.

La facturation électronique

Les plateformes de facturation électronique pourraient constituer une solution, en garantissant plus de transparence. Ces systèmes permettraient de suivre les paiements en temps réel et de réduire les fraudes.
Suite au communiqué de presse du 15 octobre, les assises ont précisé que la création d’une plateforme gratuite pour la facturation électronique semble abandonnée, mais un communiqué n’est pas suffisant pour acter, il y aura probablement une loi qui suivra.

Conclusion

Les experts des assises étaient unanimes face à l’importance de renforcer le respect des délais de paiement en encourageant les comportements éthiques et en sanctionnant davantage les acteurs qui ne jouent pas le jeu.