Jean-Christophe Repon était l’invité de la Matinale de France Info à 7h40 ce vendredi matin pour évoquer les risques liés à la chaleur et leur gestion dans les entreprises artisanales du bâtiment.
Yann Danion, administrateur confédéral en charge des questions de santé/sécurité, a également répondu ce matin aux questions du Monde et de la Croix sur ce même sujet. Vous trouverez ici les liens vers ces articles lorsqu’ils seront publiés.

Vous trouverez ci-dessous l’essentiel de l’interview du Président de la CAPEB pour France Info qui pourra être utilisé comme éléments de langage susceptibles d’être réutilisés pour les interviews que vous pourriez avoir à donner à ce sujet :

Echange réalisé ce matin, dans le cadre d’un grand dossier sur la canicule, à l’issue d’un reportage sur Paris et comment la ville se protège de la chaleur.

Que dire de l’arrêté et du décret publiés au début du mois pour encadrer le travail en cas de fortes chaleurs ?

Jean-Christophe Repon : Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il s’agit d’une solution pour les artisans de s’organiser et de faire de la prévention auprès de leurs salariés et d’eux-mêmes. Ces textes réglementaires donne la possibilité de suspendre le travail ou de s’organiser autrement : décaler les horaires en commençant plus tôt, si cela est possible, mieux protéger les salariés et les chefs d’entreprises avec des gestes préventifs, que ce soit des fiches pédagogiques ou de l’eau… “Cela nous permet de rendre nos métiers attractifs malgré les difficultés de travail en pleine canicule”.

Est-ce qu’il y a des mesures plus contraignantes pour les entreprises ?

Jean-Christophe Repon : Il n’y a pas de mesures plus contraignantes, mais une prévention plus fiable que ce qui était fait par le passé. Dans certaines régions, en période de canicule, il est nécessaire que le chef d’entreprise s’organise et trouve des solutions pour protéger ses collaborateurs et lui-même. Désormais, on a ce cadre administratif qui permet de protéger les salariés ou de suspendre les chantiers si on est vraiment en incapacité de pouvoir continuer le travail.

Y a-t-il des sanctions supplémentaires pour les chefs d’entreprise ?

Jean-Christophe Repon : la prévention relève de la responsabilité des chefs d’entreprise. La CAPEB les y aide en éditant des outils, des fiches de prévention, que ce soit avec l’Institut de prévention IRIS-ST ou avec l’organisme paritaire de la profession l’OPPBTP. Il faut rappeler aux artisans qu’ils doivent se rapprocher de leur CAPEB pour s’assurer de tout ce qu’ils doivent mettre en place pour protéger leurs salariés, et aussi se protéger eux-mêmes, pour continuer à travailler dans de bonnes conditions.

Avez-vous des initiatives particulières pour protéger les salariés ?

Il y a de plus en plus d’objets connectés qui permettent de suivre les seuils de chaleur. C’est important. Il existe des vêtements techniques, comme des tee-shirts auto-régulés qui permettent de faire baisser la température, des bracelets connectés qui alertent quand il faut se protéger ou s’arrêter. Et bien sûr, de l’eau fraîche et des équipements adaptés pour protéger les salariés. Évidemment, dans nos métiers, qui sont des métiers de passion, on veut protéger nos collaborateurs.

Ce genre de mesures permet-il d’attirer des salariés dans le secteur, selon vous ?

Jean-Christophe Repon : Ce qu’il faut aussi dire, c’est qu’on a une double mission et vision dans le bâtiment. On doit faire beaucoup d’efforts pour réduire la fracture énergétique, et donc contribuer à diminuer les dérèglements climatiques et les phénomènes de canicule. Si les jeunes veulent un peu sauver la planète, il faut qu’ils viennent dans l’artisanat du bâtiment pour participer à cette transition.