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CONJONCTURE 4EME TRIMESTRE 2015 : CE DERNIER TRIMESTRE, MIEUX ORIENTE, CLOT L ANNEE 2015, CARACTERISEE PAR LE REPLI
  COMMUNIQUE DE PRESSE DU 14 JANVIER 2016

 News du 19-01-2016

Patrick Liébus, Président de la CAPEB : « L’année 2015 se clôt sur une moindre dégradation de l’activité de l’artisanat du Bâtiment. Mais après avoir perdu 15 000 emplois cette année, il reste difficile d’être optimiste pour 2016.

Toutefois, la moindre dégradation dans le neuf et les marchés de la rénovation énergétique et de l’accessibilité devraient créer des perspectives plus favorables et stopper la dégringolade ininterrompue depuis 2012. »

 
Paris, le 14 janvier 2016 – La Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment annonce, via son enquête de conjoncture, une baisse de l’activité de l’artisanat du Bâtiment, de -1 % au 4e trimestre 2015. Cette baisse, bien que modérée en comparaison avec le 3e trimestre 2015 (-2 %) clôt l’année 2015 malgré tout par un repli d’activité plus marqué qu’attendu avec –2 % en volume.

Le recul limité de ce 4e trimestre et les dispositifs en faveur du logement neuf, des marchés énergétique et de la rénovation dans le bâtiment augurent des perspectives plus favorables en 2016 qui pourraient se traduire au global par une évolution en volume de 0 à 1%.

Parler de réelle reprise est toutefois prématuré, tandis que la concurrence déloyale, l’accès aux marchés publics et le manque de confiance des ménages freinent ostensiblement la croissance de l’activité de l’artisanat du Bâtiment.

 
Fin 2015 (4eT) : un repli d’activité modéré

Avec une activité enregistrant un moindre recul au 4e trimestre 2015 à-1 % (versus – 2 au 3e trimestre 2015), l’année 2015 se clôt sur une note un peu plus optimiste, caractérisée par une activité dans le neuf de -2,5 % (contre -5 % au 3eT2015), et une activité de l’éco-rénovation atone portée à 0 % (contre -1 % au 3eT2015).
 
2015, 4e année consécutive de baisse d’activité dans l’artisanat du bâtiment : - 15 000 emplois
 

Parler de reprise à ce jour serait toutefois prématuré car deux indicateurs sont particulièrement dans le rouge : l’emploi, en chute libre avec une perte de 15 000 postes et le neuf en recul avec -4,5 %.

2015, aura bénéficié de la croissance des travaux de performance énergétique (+ 1 %) et de la reprise des ventes de logements anciens. Malgré les bénéfices de ces dispositifs, au global, l’activité en entretien-rénovation aura toutefois reculé de -0,5 %, tout comme en 2014.

L’artisanat du Bâtiment s’est fortement mobilisé en faveur du développement de la qualification RGE, notamment à travers les ECO Artisans (13 000 à ce jour). Parallèlement la politique de rapprochement et de simplification des signes de qualités que la CAPEB a largement soutenue a contribué à ce développement.

Enfin, l’amélioration constatée depuis août 2015 pour les ventes de logements neufs devrait montrer ses effets dans le courant de l’année 2016.
 
2016 : des jours meilleurs pour l’artisanat du Bâtiment ? 
 
Un nouveau cap semble toutefois se dessiner pour les mois à venir, marquant une rupture avec la spirale de la baisse continue. La perspective d’activité devrait être comprise entre 0 et +1% en 2016. Une tendance qui se traduirait par une amélioration de la construction neuve comprise entre -1,5% et -0,5% et par une reprise de l’entretien-amélioration comprise entre 0,5% et 1,5%.

Pour encourager ces perspectives, la CAPEB sera au rendez-vous des temps forts de 2016 ; notamment pour relancer l’activité à travers des politiques de baisses des charges, de simplifications et d’accès aux marchés. De même, elle continuera d’alerter le gouvernement sur des dossiers sensibles, tels que la concurrence illégale des travailleurs détachés, le compte pénibilité et la montée en compétence de nos entreprises.
 
Patrick Liébus, Président de la CAPEB, commente : « Le repli de l’activité de l’artisanat du Bâtiment en 2015 se sera traduit par la perte de 15 000 emplois ! Heureusement, les perspectives 2016 sont moins dramatiques, grâce notamment aux dispositifs en faveur de la performance énergétique, du neuf et de l’accessibilité du bâti. En revanche, nous ne pouvons pas laisser passer certaines réformes et projets de loi car un rien pourrait bloquer la mécanique que nous constatons ! »




L’activité par régions : une baisse homogène sur l’ensemble de l’hexagone

Au 4e trimestre 2015, la baisse d’activité concerne l’ensemble des régions : aucune région n’affiche un solde d’activité positif ce trimestre. 

Comprise dans une fourchette allant de 0 % et – 2 % en volume, la Normandie l’Ile-de-France et la région Rhône-Alpes-Auvergne sont plus fortement impactées par la baisse d’activité puisqu’elles affichent un recul de 2 %. Au contraire, la Bretagne, l’Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin et la Provence-Alpes-Cotes-d‘Azur enregistrent une croissance nulle ce trimestre, mais toutefois supérieure à la moyenne nationale.
 
Corps de métiers : un moindre recul
 
Les métiers de l’artisanat du bâtiment enregistrent des dégradations d’activité modérées, comprises entre - 0,5 % et – 1,5 %. Seuls les maçons tirent leur épingle du jeu ce trimestre, avec un recul limité de – 1 % (contre -3,5 % au trimestre précédent).  

Carnets de commandes : une très légère amélioration
 
Les carnets de commandes représentent désormais 72 jours de travail (soit 7 jours de plus qu’un an auparavant). Bien que les soldes d’opinion soient moins défavorables, cette légère amélioration est encore jugée faible par les entreprises.  




Trésorerie : des besoins qui restent élevés, mais un indicateur qui se redresse à la fin 2015 !
 
Le besoin de trésorerie des entreprises artisanales du Bâtiment se confirme dans des proportions équivalentes au trimestre précédent. Au 4e trimestre 2015, 46% des entreprises font ainsi état de besoin de trésorerie (contre 45 % au trimestre précédent) de 19 000 € en moyenne.
 
La situation s’améliore toutefois avec un solde d’opinion qui passe de – 25 à – 11.
 
Par ailleurs, 4 entreprises sur 5 constatent des retards de paiement de client (80%), contre 77% en octobre 2014, affichant ainsi une légère dégradation. 
 
Pour résoudre leur problème de trésorerie, 56% des entreprises comptent sur… elles-mêmes !

Plus d’une sur deux ont ainsi recours à des relances de leurs clients. La négociation avec les banques (augmentation du plafond de découvert bancaire autorisé) et les fournisseurs (délai de paiement) sont au programme de ces entreprises, tandis que 44% n’envisagent aucune solution.
 
(1)       CAPEB – I+C, taux de croissance par rapport au même trimestre de l’année précédente


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