Le Président de la CAPEB a reçu la presse ce jeudi 7 septembre 2023 pour dresser un état des lieux de l'activité des entreprises artisanales du bâtiment et de leurs perspectives.
Participaient également à la conférence de presse David Morales, vice-président en charge des affaires économiques, Corine Postel, première vice-présidente et Christophe Bellanger, trésorier.
Le Président a rappelé qu’il y a un an, la CAPEB tirait la sonnette d’alarme sur la baisse de l’activité des entreprises artisanales du bâtiment et sur leur capacité à contribuer à la réalisation des objectifs de rénovation énergétique des bâtiments.
“Je vous le confirme : au rythme où nous allons, nous ne parviendrons pas à atteindre les objectifs de la France en matière de rénovation énergétique et donc de neutralité carbone pour le logement en 2050. Le raisonnement est le même s’agissant des 680 000 logements adaptés d’ici 2032 que vise le Gouvernement avec le lancement de ma Prime Adapt en janvier 2024 ou encore le besoin colossal de logements (5 millions de logements sur 10 ans d’après la fédération des promoteurs immobiliers) quand on sait que la construction neuve est au point mort (376 000 logements mis en chantier en 2022)”.
Un 1er semestre en dessous des espérances
Le 1er semestre n’a pas pris la tournure espérée et les chiffres du 2ème trimestre l’illustrent encore une fois.
La baisse d’activité enregistrée au 2ème trimestre impose des mesures urgentes.
La tendance à la baisse est bien présente et les hypothèses pour l’ensemble de l’année 2023 sont à - 0,5 %.
Le Président a souligné que, clairement, les mesures de soutien au marché de la rénovation énergétique ne sont pas à la hauteur des enjeux ni adaptées aux ambitions ;
La confiance des ménages reste fragile (en lien avec le taux d’épargne) et ne les incite pas à consommer et donc à engager des travaux. La complexité des dispositifs d’aides aux travaux ne favorise pas l’incitation des ménages à franchir le pas.
Les freins au développement du marché de la rénovation énergétique n’ont pas été levés : les dispositifs sont complexes, sans cohérence, et imposent des contraintes administratives décourageantes pour les entreprises.
David Morales a précisé qu’environ 60 000 entreprises sont qualifiées RGE, mais leur nombre tend à se réduire. Les seuls chiffres positifs sont ceux de Qualit’Enr qui sont principalement positionnés sur la pompe à chaleur et le photovoltaïque.