Le Président de la CAPEB a été convié ce lundi 12 juin à une réunion "Décarbonation du bâtiment" par les ministres Christophe Béchu, Agnès Pannier-Runacher et Olivier Klein.
Ce lundi 12 juin, 3 ministres ont organisé une réunion sur la décarbonation du bâtiment à laquelle ils ont convié les principaux acteurs. Le Ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, la Ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher et le Ministre chargé de la ville et du logement Olivier Klein, ont ainsi présenté les changements qu’ils comptent engager en 2024. (voir l’ordre du jour ici)
Pour amplifier la dynamique de décarbonation, assurer l’efficacité énergétique via des rénovations plus nombreuses et plus performantes, et accélérer la sortie des passoires thermiques, l’Etat entend miser en 2024 sur la rénovation des bâtiments des collectivités territoriales, l’évolution des aides à la rénovation des logements du parc privé et la mise en place de l’accompagnement et enfin, sur l’accélération de la rénovation en habitat collectif.
A cette occasion, le Président Jean-Christophe Repon a rappelé que la CAPEB et les artisans du bâtiment sont pleinement mobilisés dans ce challenge planétaire et historique et a assuré que les artisans, leaders de la rénovation, seraient présents aux côtés du Gouvernement pour relever le défi de la décarbonation des bâtiments.
Le Ministre Christophe Béchu a déclaré : “« La CAPEB a fait d’excellentes propositions. Une grande partie de notre réponse à ce défi de la décarbonation repose sur ceux qui font. Vous nous avez fait des propositions concrètes, nous sommes en train d’y travailler ».
Le Président a rappelé que la CAPEB a fait 15 propositions et qu’il lui semblait en retrouver 2 parmi les annonces du jour. Il a considéré qu’il est possible de « faire mieux » notamment concernant la fraude qui est un élément essentiel. « On pourrait arriver à des contrôles à postériori et de conformité comme on le fait dans d’autres domaines » a-t-il déclaré, ajoutant « on ne peut pas se contenter de 61 000 artisans RGE sur un potentiel de 560 000 artisans, les 500 000 restants ne sont pas incompétents et peuvent travailler dans les règles de l’art ».
S’agissant du RGE et des certificats d’économies d’énergie, il s’est réjoui de voir que le Gouvernement s’acheminait vers une simplification, rappelant qu’un rapport sur le sujet avait été validé il y a deux ans par la Ministre du Logement de l’époque et attend d’être appliqué.
Il a souligné que les propositions faites par la CAPEB au Gouvernement ne coûtent rien à l’Etat et relèvent du bon sens. Parmi elles, la capacité pour les entreprises de petite taille de pouvoir se grouper pour répondre à des offres globales.
Il est revenu sur le reste à charge pour l’ensemble des chantiers. Il a fait observer qu’il manquait à cet égard un produit financier pour aider les particuliers à financer ce reste à charge. « Il me semble que le monde privé de la banque, adossé peut-être à l’Etat, pourrait permettre pour tous les ménages une démarche un peu citoyenne de rénovation globale ». Il manque un produit vert, un produit de crédit qui permettrait d’aller sur des rénovations plus importantes. L’audit préalable avec zéro reste à charge pour les plus faibles revenus est très bien mais il ne faut pas opposer la rénovation globale à la rénovation par gestes et plutôt favoriser un parcours de rénovation. L’audit initial permettra de définir quels sont les bons gestes pour arriver à la rénovation globale. Il a rappelé à cette occasion qu’une récente étude a dévoilé que les ¾ des Français n’étaient pas favorables à la rénovation globale.
“Essayons de réussir ensemble” a-t-il conclu. Revoir ici son intervention