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LES ARTISANS ARIEGEOIS DEMANDENT QU ON RECONNAISSE LEUR PROFESSIONNALISTE A TRANSPORTER DES MALADES
  COMMUNIQUE DE PRESSE DU 27 OCTOBRE 2020

 News du 27-10-2020

En cette période de pandémie de Covid-19, le transport médical fait l’objet de toutes les attentions. Dès le début de la Pandémie, les taxis Ariégeois ont mis en place l’ensemble des mesures pour assurer, dans les meilleurs conditions possibles, le transport assis professionnalisé (TAP = Transport sanitaire). Désinfection entre chaque transport, port du masque pour tous les occupants, distanciation en excluant les personnes à l’avant du véhicule, présence et utilisation du gel hydroalcoolique, toutes ces précautions et les protocoles ont été mis en œuvre comme pour les autres formes de transport sanitaire.
 
Rappelons que dans notre département, le transport sanitaire représente 90% de l’activité des taxis et, que de nombreux cas, il s’agit de transporter des patients vers les établissements de la Haute-Garonne.
 
Malgré cela, l’Agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie préconisait au mois de mars, de faire appel prioritairement à des ambulances pour transporter les malades du Covid-19. "Ce sont les seuls véhicules de transport sanitaire dont les surfaces de l’habitacle sont habilitées à une désinfection protocolisée efficace", écrivait l’ARS. A défaut d’ambulance, les "véhicules personnels" des patients devaient être utilisés, précisait l’ARS. Très rapidement, cette consigne pour les personnes atteintes du COVID-19, s’est rapidement généralisée à tous les patients, qu’ils soient ou non atteints de cette pathologie.
 
Dès lors, nous avons vu alors fleurir dans de nombreux établissements de santé de la Haute-Garonne et d’autres départements des affichettes qui indiquaient :
 
Suite aux dernières recommandations de l’ARS, nous vous informons des mesures de précautions concernant le TRANSPORT DES PATIENTS.
Pour la sécurité des patients, il faut prioriser :

  • Le transport en véhicule particulier ; doit être systématiquement privilégié.
  • Une ambulance prescrite pour les patients vulnérables (liste actualisée du ministère de la santé), si le transport en véhicule particulier n’est pas possible.
  • VSL : si les mesures de précautions et d’hygiène sont assurée (désinfection, protection, …)
  • Les Taxis (n’ont pas de formation hygiène ni d’équipement de protection individuelle).

Retranscription d’une affichette
 
Or, les taxis de l’Ariège sont très majoritairement agréés pour du transport médical en position assise. L’Union nationale des taxis d’Occitanie (UNT) étaient alors montés au créneau, enjoignant l’ARS de corriger ses préconisations. Dernier rebondissement en date, les organisations professionnelles des taxis sont récemment intervenues auprès de la prestigieuse clinique Pasteur. Elles lui ont reproché d’avoir placardé, dès cet été, des affichettes donnant priorité aux ambulances et véhicules sanitaires légers (VSL) pour le transport de malades, au détriment des taxis. Ces affichettes indiquaient noir sur blanc : "Les taxis n’ont pas de formation hygiène, ni d’équipement de protection individuelle" (voir ci-dessus).
 
Des "préconisations" qui portaient clairement atteinte au libre choix de son transporteur par le patient. Elles ont mis en demeure la clinique Pasteur de retirer ces affichettes, et a fait intervenir la Répression des fraudes, le 12 octobre. Cette dernière a sommé la clinique Pasteur de retirer ces affichettes. La clinique Pasteur a obtempéré, et adressé une lettre d’excuses aux artisans taxis. "Nous ne voulions pas faire de tort aux artisans taxis, mais avant tout assurer la sécurité sanitaire de nos patients", a déclaré la clinique.
 
Patients, professionnels du transport médical, notamment les taxis et les pouvoirs publics doivent restés vigilants sur ces annonces et ces pratiques qui sèment le doute et le discrédit, à un moment où nous devons collectivement faire preuve de solidarité, de responsabilité et de professionnalisme pour endiguer ce fléau.
 
L’ARS devrait aussi diffuser les résultats de nombreuses enquêtes qui démontrent la qualité de service, le respect de la personne et la proximité des artisans taxis dans ce domaine d’activité, loin des pratiques vouées au rendement de certaines grosses compagnies de transport sanitaire.



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